Proposé en 1992
Selon Christelle Taraud dans Féminicides, Une histoire mondiale1, il a existé dans l’histoire plusieurs mots désignant les meurtres de femmes (uxoricide, conjuguicide, gynogide…) mais « féminicide », la contraction entre « féminin » et « homicide », s’est imposé en 1992 grâce à l’ouvrage Femicide : The Politics of Woman Killing de Jill Radford et Diana E.H. Russell2.
Perpétré par des hommes
Selon l’OMS3, le féminicide est au sens strict « l’homicide volontaire d’une femme ». Il est majoritairement perpétré par des hommes et fait partie d’un continuum de sexisme et de violences envers les femmes. Selon l’ONU4, en 2017, 50 000 femmes ont été tuées dans le monde par un partenaire intime ou un membre de leur famille.
Définir pour mieux lutter
L’Amérique latine étant l’endroit du monde qui concentre le plus de féminicides, il a été adopté en 1994 la Convention de Belém do Pará pour lutter juridiquement contre ce problème systémique. La Cour européenne des droits de l’Homme mentionne le féminicide pour la première fois en 2017 dans son arrêt Talpis c. Italie5.
- Christelle Taraud, Féminicides, Une histoire mondiale, Editions La découverte, 2022. ↩︎
- Jill Radford and Diana E. H. Russell, Femicide: The Politics of Woman Killing, Twayne Publishers, 1992. ↩︎
- Comprendre et lutter contre la violence à l’égard des femmes, Le féminicide, Organisation mondiale de la santé, 2012, URL : https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/86253/WHO_RHR_12.38_fre.pdf?sequence=1 (consulté le 13/08/25)
↩︎ - « Une femme ou une fille est tuée toutes les 10 minutes par son partenaire intime ou un autre membre de sa famille », ONU Femmes, 2024, URL : https://www.unwomen.org/fr/nouvelles/communique-de-presse/2024/11/une-femme-ou-une-fille-est-tuee-toutes-les-10-minutes-par-son-partenaire-intime-ou-un-autre-membre-de-sa-famille (consulté le 13/08/25)
↩︎ - Stéphanie Wattier, « La reconnaissance juridique du féminicide : quel apport en matière de protection des droits des femmes ? », in Revue trimestrielle des droits de l’Homme 118(2), p. 323-348, 2019, URL : https://doi.org/10.3917/rtdh.118.0323 (consulté le 14/08/25). ↩︎
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