« On doit finir le rapport sinon j’aurai les couilles bleues »

Encore peu de recherches

L’expression « blue balls » a été inventée par Jonathan M. Chalett and Lewis T. Nerenberg en 20001. Elle désigne une congestion et une douleur des testicules, ou de la vulve, causée par une excitation sexuelle prolongée sans éjaculation. Les auteurs sont les premiers à la mentionner dans la littérature scientifique et appellent à des recherches plus approfondies.

Un mythe ?

L’article « Does blue balls exist, and why should we care? »2 publié dans The Journal of Sexual Medicine cite toutes les occurrences scientifiques de ce problème. Parmi elles, on retrouve l’article de Chalett et Nerenberg, 2 lettres en réponse à l’éditeur et un article sur les effets de coercition de ce syndrome. Trop peu de références pour prouver que ce syndrome existe. Les couilles bleues semblent donc être un mythe.

Un moyen de finir le rapport

Dans son enquête « “Blue balls” and sexual coercion »3, Samantha Levang et son équipe rappellent que malgré la rareté de ce syndrome qui pourrait toucher tous les genres, les hommes le revendiquent souvent comme moyen de pression pour contraindre leur partenaire à finir le rapport sexuel.

Pour aller plus loin


  1. Jonathan M. Chalett and Lewis T. Nerenberg,  Blue Balls: A Diagnostic Consideration in Testiculoscrotal Pain in Young Adults: A Case Report and Discussion, Pediatrics, DOI: 10.1542/peds.106.4.843 ↩︎
  2. James M Jones, Kyle Cedermark, David Barham, Martin S Gross, Does blue balls exist, and why should we care?, The Journal of Sexual Medicine, Volume 21, Issue 2, February 2024, Pages 88–89, https://doi.org/10.1093/jsxmed/qdad161 ↩︎
  3. Samantha Levang, Megan Henkelman, Robin Neish, Wendy Zukerman, Blythe Terrell, Victoria Jackman, Shannon Coyle, Jamin Brahmbhatt, Caroline Pukall, “Blue balls” and sexual coercion: a survey study of genitopelvic pain after sexual arousal without orgasm and its implications for sexual advances, Sexual Medicine, Volume 11, Issue 2, April 2023, qfad016, https://doi.org/10.1093/sexmed/qfad016 ↩︎

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