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Le mythe de la joggeuse

Le mythe de la joggeuse dans la forêt qui risque de se faire attaquer par un inconnu contribue à « enfermer les femmes dans de fausses croyances qui les mettent en danger, les conduisent à fuir l’espace public pour se réfugier dans la cellule familiale, en réalité le théâtre privilégié des violences domestiques », explique Rose Lamy dans « En bons pères de famille »¹.

Plus de danger à l’intérieur

Le Conseil de l’Europe rappelait en 2002, que « pour les femmes de seize à quarante-quatre ans, la violence domestique serait la principale cause de décès et d’invalidité, avant le cancer, les accidents de la route et même la guerre »². Les femmes ont donc plus de risques de se faire agresser chez elles qu’à l’extérieur.

Des cas extrêmement rares

Le cas de la joggeuse tuée par un inconnu « reste extrêmement rare, en dix ans j’en ai vu deux. […] Donc, quelque part, oui il y a un mythe de la joggeuse. Mais en réalité c’est un cas qui se présente rarement. On sort du cadre de la réalité pour entrer dans celui du fantasme », explique la psychiatre et médecin légiste Alexia Delbreil, dans un article du Monde³.

Pour aller plus loin

• « Est-ce qu’on vous a déjà dit de ne pas aller courir seule dans la forêt ? », Period studio, TikTok, 2023, URL : https://www.tiktok.com/@period.studio/video/7231183324981497115

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1. Rose Lamy, En bons pères de famille, Paris, JC Lattès, 2023. ↩︎
2. Assemblée parlementaire, « Violence domestique à l’encontre des femmes », Texte adopté par l’Assemblée le 27 septembre 2002, URL : https://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-FR.asp?fileid=17055&lang=FR (consulté le 21/02/25) ↩︎
3. Valentin Ehkirch, « Meurtre d’Alexia Daval : « Je ne pense pas que le mot “féminicide” s’applique pour ce cas » », Le Monde, 2018, URL : https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/02/01/meurtre-d-alexia-daval-je-ne-pense-pas-que-le-mot-feminicide-s-applique-pour-ce-cas_5250535_3224.html (consulté le 21/02/25) ↩︎