« Non à la féminisation des noms »

Supprimer des noms de métiers

Selon les auteur·ice·s de L’Académie contre la langue française1, les membres de l’Académie française (exclusivement masculins jusqu’en 1980) décidèrent dès le XVIIe siècle de supprimer les noms de métiers féminins qui existaient déjà (poétesse, autrice, peintresse…), car les femmes ne devaient pas accéder à ces métiers.

Une question symbolique

Dans Femme, j’écris ton nom2, Lionel Jospin écrit : « Qu’une femme exerçant les fonctions de directeur d’école porte depuis plus d’un siècle le titre de directrice, alors que la femme directrice d’administration centrale était encore, il y a un an, appelée « madame le directeur » atteste, s’il en était besoin, que la question de la féminisation des titres est symbolique et non linguistique. »

Le double standard

À l’inverse, lorsque le métier de sage-femme a été ouvert aux hommes en 1982, ces derniers et l’Académie française se sont empressés de trouver un nom masculin remplaçant « sage-femme » : « maïeuticien » . Le terme n’est cependant pas resté dans le langage courant3.

Pour aller plus loin


  1. Eliane Viennot, L’Académie contre la langue française, Ixe, 2016, 224 p. ↩︎
  2. Femme, j’écris ton nom… [Internet], CNRS et Institut national de langue française, 1999 [cité 15 oct 2024] p. 124. Disponible sur: chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/994001174.pdf
    ↩︎
  3. Camille Gourvil-Roux, Les hommes sages-femmes au XXIème siècle: représentations et perceptions, Gynécologie et obstétrique, 2020. Disponible sur
    https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03001941/document [consulté le 15/10/24] ↩︎

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