Dans « Histoire du viol »¹ publié en 1998, George Vigarello retrace l’histoire du viol du XVIe au XXe siècle.

La pédocriminalité condamnée

Une tendance qui ressort particulièrement est l’ampleur des viols sur les enfants, donc de la pédocriminalité.

Pendant l’Ancien Régime, presque l’entièreté des procès pour viols (qui restent toutefois peu nombreux), concerne des enfants, généralement de moins de 12 ans. ils augmentent aux XVIIIe et XIXe siècles.

Les viols sur les femmes adultes ne sont pas pris au sérieux, car l’on (les hommes de cette époque) considère qu’une femme seule peut se défendre contre un homme seul.

Le viol un outil de domination

Mais ce qui est particulièrement intéressant, c’est que Vigarello, dès 1998, affirme et répète que les hommes s’en prennent aux enfants, non par attirance pour leur corps, mais bien pour l’emprise qu’ils ont sur eux et dans le but d’asseoir leur domination.

Le viol n’a rien à voir avec la sexualité, il n’est qu’un moyen d’assurer sa domination.

---

1. Georges Vigarello, Histoire du viol, XVIe-XXe siècle, Paris, Editions du Seuil, 1998. ↩︎